1925 - 2005
Céramiste à ses débuts, il se consacre très vite à la peinture. Au cours des années 60, il découvre le procédé de gravure au carborundum au côté de Henri Goetz et réalise alors ses premières gravures au carborundum, poudre abrasive mise au point par Acheson en 1893. Cette technique permet de graver en relief et non en creux. Plusieurs artistes matiéristes comme Clavé, Atlan ou Max Papart, ami de James Coignard, vont s’intéresser à ce procédé. La gravure est centrale dans son oeuvre. Son travail qui mêle la boursouflure du carborundum et l’incision de la gravure est l'un des plus impressionnants de notre temps. Ses œuvres dégagent un fragile équilibre entre la force de la matière, la profondeur de la ligne et de brefs retour à la réalité par la lettre, le chiffre ou le signe. Dans les années 1960, sa carrière prend une dimension internationale, tout particulièrement aux États-Unis et en Suède. Il voyage alors dans le monde entier et s’essaye à de nouvelles techniques comme la tapisserie et la sculpture de verre. Ses rencontres avec Matisse, Braque et Chagall en 1950 influenceront la force de sa recherche personnelle par rapport à l'oeuvre elle-même. James Coignard, au début de sa carrière, sera désigné par les critiques comme appartenant à l'Ecole de Paris. Très vite sa peinture et sa céramique s'en démarquent et il fera cavalier seul. Avec James Coignard, l'art de l'estampe a pris un nouvel envol, celui du relief émotionnel. Dans les années 80, vivant entre Paris et la Côte d'Azur, il s'intéresse aux livres d'artistes et aux problématiques de l'édition.